Ney Fabrice

2015, Jaî Bolmon, Marignane
Présentation du travail

Ses premiers travaux photographiques datent de la fin des années soixante-dix, associés à ses études à l’EHESS : Fos-sur-Mer (1979), La Seyne-sur-Mer (1980-83), Zup n°1 (1981-83), sa recherche se développe ensuite autour de la question de la représentation des lieux et du territoire: Cap Sicié (1984), Durance Km 296 (1986). En 1989, il crée à Marseille l’association SITe (Sud, Image, Territoire), un collectif de photographe porteurs de propositions autour du thème de l’environnement et des enjeux de ses représentations photographiques (Soude, (1993), Quarantaine (1993), Résurgence, (1994), Origine(s), (1998)). Il poursuit actuellement ses recherches (Tentatives d’effleurements (2014), Abords et limites (2015), De Rerum Natura, (2018)) et revisite ses archives en dialogue avec le chercheur en photographie et études paysagères, Jordi Ballesta.

Dès son origine, le travail photographique de Fabrice Ney se caractérise par le choix de ses thèmes et la manière de les traiter: une unité territoriale à un moment choisi de son histoire saisie dans les détails révélateurs de ses enjeux. Privilégiant l’accumulation sérielle qui puise sa cohérence dans un cadrage rapproché des éléments constitutifs de l’environnement immédiat, l’accrochage au mur se présente sous des formes  permettant des interprétations ouvertes, et pouvant s’articuler avec d’autres matériaux (scientifiques, sonores, poétiques…).

« Photographier nous invite à porter un regard licencieux et décalé sur l’essentiel du monde. Ce faisant, tout encadre cette activité pour, au contraire, la borner au convenable. L’acte photographique n’évolue-t-il pas dans le souci de cette tension? 

Mais il est bien plus, peut-être, car nécessairement la question se pose de cette étrange conscience de voir. Notre regard n’a de cesse d’exciter la certitude de notre existence et au creux de cette certitude repose un point aveugle qui se dérobe.

Le photographe ne doit-il pas se perdre dans l’acte d’affleurement de cette expérience étrange et commune d’être au monde? Et, de cette expérience partagée, disparaître de la surface de l’image pour laisser place à l’insistance d' »un regard – sans personne »

Fabrice Ney – Un regard sans personne.

Téléphone
06 60 16 46 62
  • 1981, ZUP n°1
  • 1985, Km 296
  • 1979, Fos, Lot Chantier
  • 2016, Port-Saint-Louis
  • 2015, Porte d'Aix, Marseille
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