Mon premier contact avec la photographie remonte à ma petite enfance, chez mes grands-parents où mon oncle projetait ses diapositives de voyage sur un drap blanc au mur. Les repas se concluaient par un étalage de vieilles photos sorties d’une sacoche en cuir sans âge que ma grand-mère conservait comme un trésor dans la « chambre bleue ». Je crois que là, c’est forgé mon intérêt pour ce média.
C’est étudiant et autodidacte que j’ai commencé à photographier, aidé d’un vieux boitier argentique que mes premiers jobs d’étudiant m’ont permis d’acquérir. Mais c’est vingt ans plus tard, à Marseille, que j’ai véritablement entrepris un travail d’auteur, stimulé par l’effervescence de l’endroit et l’influence de mes lectures.
Aimant varier (ou n’arrivant peut-être pas à me fixer) j’adapte chaque sujet traité à un procédé différent mais qui reste toujours analogique et prône la lenteur, l’incertitude et le travail sur la matière.
Mon travail photographique oscille entre documentaire et démarche plus personnelle, et se nourrit de mon environnement proche.