Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure Louis Lumière en photographie, où il initie une démarche personnelle qui interroge les espaces, les territoires et leurs usages. Ses recherches explorent les rapports qu’entretiennent les objets de la banalité et les personnes avec les lieux dans lesquels ils s’inscrivent. La pluralité des dispositifs plastiques qu’il met en place, lui permet de garder un regard critique sur ses sujets.
Jouant d’allers retours entre l’histoire du médium et ses pratiques actuelles, les protocoles de prises de vue développés s’attachent, avec une dimension performative, à faire apparaître des images que seul l’outil photographique peut donner à voir.
En 2004 lors d’une résidence à Niort il part à la redécouverte des paysages de sa prime enfance avec la série Des courbes de choses invisibles. En 2005, grâce au soutien de la Fondation de France, il réalise Un Trajecto Iberico, portraits et paysages, sur les autoroutes espagnoles, de la communauté d’origine marocaine sur le trajet de leurs vacances vers le Maroc.
En 2008 durant sa résidence au 104 avec Peau proche du bâtiment il questionne le rôle politique de l’absence de mobilier urbain dans les choix d’aménagement d’un quartier parisien dit «sensible». En 2015 il achève un travail sur les Iles du Frioul : Périgée au Frioul. Durant quatre ans, les nuits de pleine lune il part lourdement chargé de sa chambre 20*25 pour représenter avec l’éclairage lunaire ce territoire insulaire protégé. Il s’agit également de vivre l’expérience nocturne de ces paysages situés au «large» de Marseille, en produisant des images que seul le support photographique peut donner à voir.
Depuis trois ans il travail sur un projet dans le massif pyrénéen. Il y interroge les modalités de représentation d’un territoire de montagne en confrontant et en mixant des typologies iconographiques et photographiques plurielles. En explorant l’aménagement du territoire dans ses aspects historique et contemporain, les mythes constitutifs…
Les travaux de commandes de Sébastien Normand documentent les réalisations d’artistes, de plasticiens, de créateurs, de chorégraphes qui questionnent la place du corps dans l’espace physique, social et politique, de collectifs d’architectes qui interrogent et expérimentent l’acte de construire et d’habiter.